Cambodian Rocks Vol.4

Ce quatrième volet clôt la série des Cambodian Rocks... Et le Dr Faustroll de saluer ici ces musiciens du peuple Khmer qui, célèbres ou inconnus, ont un jour rencontré la folie d'hommes qui voulaient leur peau pour le simple fait d'avoir tenu une guitare ou un microphone...

Cambodian Rocks Vol.3

Cambodian Rocks Vol.2

Cambodian Rocks Vol.1

Une petite série qui nous mène jusqu'au Cambodge, où l'assimilation des influences garage, pop, psychédélique... s'exprime joyeusement, et parfois de manière surprenante, dans la singularité du phrasé khmer. Avec, en tête de liste, certainement la plus grande figure de la musique khmère des années 60-70, Sinn Sisamouth (Sisamouth Sinn, en fait, puisque les Cambodgiens annoncent toujours nom-prénom) dont on perd la trace au cours des sombres années du régime Pol Pot, sans doute assassiné comme de nombreux autres musiciens dont les Khmers rouges avaient décidé la liquidation totale...

Et c'est aussi, plus personnellement pour le Dr Faustroll, une manière de saluer, à travers ce billet khmer, un vieil homme qui coud disparu trop tôt...

Un an...

Comme chacun sait, un jour d'anniversaire, tout est permis à l'heureux élu... Aujourd'hui, l'heureux élu, c'est le Dr Faustroll (enfin, son blog)... Voici donc quelques pièces onomato-musiquées qui lui tiennent particulièrement à coeur. Ici, point de rocanrol, d'analyse absconse ou de critique alambiquée, juste... un peu de poésie!

Ready... Let's start... Fifteen..! Oh..! Splendid! Thirty!

Moi j’ai mis les dialogues à l’intérieur du son
Jacques Tati

You Heard Them Here First

Après avoir pu épater vos amis avec votre immense connaissance des obscures premières versions de chansons très connues, vous allez pouvoir remettre le couvert avec You Heard Them Here First. Sauf que là, il ne s'agit pas de premières versions mais de 'pré-célébrités'... Idéal pour le petit blind-test des samedis pluvieux.. Hé, dis, c'est qui, c'est qui chante ?

Kicksville! Vol.4

Cette quatrième Livraison des 'Raw Rockabilly Acetates' de la série Kicksville! fait la part belle à Gene Rambo & The Flames, originaires de Dallas, et très influencés par Gene Vincent... Rock ON!

Kicksville! Vol.3

Last rocanrol station before terminus...

Kicksville Vol.2

Il est vrai qu'à Kicksville, les rues sont poussiéreuses et parfois mal entretenues, mais, bon sang, qu'il fait bon s'y promener et d'y croiser Hasil, Morty, Ron et leurs amis... que du beau linge!

Kicksville! Vol.1

Les voyages forment la jeunesse... après avoir salué Jimmy Drake à Bargeville dans un billet précédent, petite étape à Kicksville... pour quatre jours.

Well, better tune in and get my signal right
Or there'll be no rocking tomorrow night
Rocket In My Pocket

Karen Dalton - It's So Hard To Tell...

It's So Hard To Tell Who's Gonna Love You The Best est un album qui aura, au moment de sa réédition, en 2006, déclenché une telle avalanche de critiques dithyrambiques que l'on aurait pu se demander ce qui arrivait à tout ce petit monde... Il est vrai que le disque est définitivement magnifique, mais il est vrai aussi qu'il avait déjà été réédité en 1997, puis en 1999, dans une indifférence quasi-générale, indifférence qui aurait certainement perduré sans Nick Cave, grand fan devant l'éternel, et une poignée de passionnés... Cette immense chanteuse, qui surmonta sa claustrophobie pour entrer en studio, enregistrera deux albums incroyables, celui-ci, en 1969 et In My Own Time, deux ans plus tard, pour aussitôt retourner à son anonymat. Karen Dalton est morte en 1993, ignorée de tous, sauf de ses amis et de ces inconnus que sa voix avait à tout jamais chavirés...

Her voice his so unique that to describe it would take a poet.
All I can say is that she sure can sing the shit out of the blues
Fred Neil

My favorite singer in the place was Karen Dalton. Karen had a
voice like Billie Holiday's and played the guitar like Jimmy Reed
Bob Dylan

A-Square (Of Course)

A-Square (A², pour les intimes) est le petit nom de Ann Arbor, ville de moyenne importance située à l'ouest de Detroit, et où le MC5 trouva refuge après les émeutes qui secouèrent la capitale industrielle du Michigan, en 1967. C'est aussi de Ann Arbor que viennent les Stooges (où fut située leur 'fun house')... Rien d'étonnant, donc, que A-Square devienne l'appellation du label du pote de John Sinclair, Jeep Holland, manager et organisateur de concerts, et qu'y furent un temps signés le pré-cité MC5, The Up, mais aussi plusieurs autres groupes du quartier, moins connus, ceux-là, et de facture souvent différente des énervés qu'on a l'habitude de croiser dès qu'on parle de Detroit. Les Stooges, quant à eux, ne signeront jamais sur A-Square, mais l'incontournable Iggy Pop réussit quand même à se glisser dans cette compilation avec ses Prime Movers...

The Third Bardo - ST

Minime par la quantité, mais grande par la qualité, la discographie de ce groupe originaire de New-York, qui tire son nom du Bardo Thödol (livre tibétain des morts)... Un seul single, sorti en 1967, sur le label Roulette, augmenté ici de quatre autres titres que l'on doit à la pugnacité des archéomusicologues...

King Uszniewicz - Doin' The Woo

Après Tiny Tim et Lee Hazlewood, quoi de plus évident que d'embrayer sur cet autre grand chanteur qu'est Ernie Uszniewicz. Armé de son klaxophone, et avec l'instrument magnifique qui lui sert d'organe vocal, il revisite, avec l'aide (?!) de ses Uszniewicztones, quelques standards de Wilson Pickett, Captain Beefheart, Rock-A-Teens (le génial 'Woo-Hoo'), les Stones, etc... et se paye le luxe de redonner une couleur un peu plus... rebelle, à l'ex-protest-song de Pete Seeger, 'If I Had A Hammer'. Vous n'aviez jamais osé fredonner vos chansons préférées, même seul sous la douche ? Quelques séances de thérapie uszniewiczienne vous débarrasseront à jamais de vos inhibitions... 

Lee Hazlewood - The Complete MGM Recordings

La musique populaire du XXe siècle tient en la personne de Lee Hazlewood un de ses plus géniaux auteurs-compositeurs. Créateur de plus de trois-cents titres (allez-donc jeter un coup d'oeil à la liste), Il aura, entre autres choses, lancé Duane Eddy, filé un sacré coup de pouce à Phil Spector, su réveiller une sacré dose d'émois adolescents (et au-delà) en offrant une paire de bottes à Nancy Sinatra, et est aujourd'hui cité comme influence majeure par une palanquée d'artistes. Et comme si tout cela ne suffisait pas, il s'avère être également un interprète d'un exceptionnel talent...

I've lived a pretty interesting life, not too much
sadness, a lot of happiness, lots of fun and I
didn't do much of anything I didn't want to do.
Lee Hazelwood

Tiny Tim - God Bless Tiny Tim (The Complete Reprise Recordings)

Bienvenue dans l'univers onirique de Tiny Tim. Avec sa tête de Pierrot-la-lune, son éternel sourire, ses costumes incroyables et sa voix reconnaissable entre toutes, Herbert Khaury restera dans l'histoire de la musique comme LE décalé de son époque. Plus souvent considéré par son 'public' comme une attraction que comme le véritable artiste qu'il était, ce doux-dingue mystique, d'une naïveté à toute épreuve, d'un détachement et d'un humour innés, aura mené sa carrière avec une rare intégrité et ce, sans même y penser... God Bless Tiny Tim!

He was working with nothing, playing in strange venues to people who didn't understand him or came out of curiosity, but he was always tremendously giving in his performances. (Chris Campion, 2006)

My greatest unfulfilled ambition is to be one of the astronauts or even the first singer on the Moon. But most of all, I'd love to see Christ come back to crush the spirit of hate and make men put down their guns. I'd also like just one more hit single (Tiny Tim, 1970)