Gene Vincent - Lost Dallas Sessions 57-58

Le début de l'année 1957 représente un tournant musical pour Gene Vincent. En effet, l'immense succès généré par 'Be-Bop-A-Lula' et l'enchainement de tournées qui s'ensuivent ont conduit Willie Williams, et surtout Cliff Gallup, à quitter les Blue Caps pour retourner à une vie moins frénétique et, pour Gene Vincent, dénicher un guitariste capable de remplacer Gallup n'est pas chose aisée. C'est compter sans la pugnacité du bonhomme qui finit par mettre la main sur Johnny Meeks, jeune musicien au moins aussi talentueux que Gallup (il lui arrive de jouer d'une guitare à trois manches) mais, qui, à la différence de ce dernier, est plus préoccupé par le son que par la virtuosité. Cette nouvelle mouture des Blue Caps va s'avérer plus électrique que la précédente et Gene Vincent y ajoutera deux 'clapper boys', à la manière des groupes de r'n'b noirs de l'époque, pour des prestations scéniques mémorables et des titres superbes (In My Dreams, Lotta Lovin'...). Malgré des changements répétés au sein des Blue Caps et les problèmes de santé que connaît Gene Vincent durant ces deux années, les enregistrements qui figurent sur ce disque prouvent une fois de plus, s'il est besoin, la dimension de l'artiste...

Gene was the embodiment of the libidinous,
defiant tension upon which rock 'n' roll was
founded and continues to flourish.

Sue Smallwood