samedi 31 octobre 2009

Horror Hop

Dans la lignée de The Ultimate 50's And 60's Rockin' Horror Disc, Ce Horror Hop, publié par Buffalo Bop en 1994 fera le parfait compagnon de votre petite sauterie Halloween, une célébration dont la caractéristique principale est d'énerver les parents qui ont eu l'heureuse idée de traîner leurs gosses au supermarché en ces jours où panoplies de sorcières et montagnes de friandises causent de sérieux trous au budget... Pour oublier toutes ces vicissitudes, rien de mieux que se caler un bon disque de rocanrol entre les esgourdes...

vendredi 30 octobre 2009

Pascal Comelade - Stranger In Paradigm

Mon franco-catalan préféré se la joue ici BIG hommage au rock'n'roll... Sur ce 25cm sorti  en 2006, il revisite 'Sheena Is A Punk Rocker', 'Mother of Earth', 'Sweet Little Sixteen', 'Russian Roulette', et glisse au milieu de tout cela une petite déclaration d'amour à Joan Jett... Un prélude à son Mètode de Rocanrol qui sortira l'année suivante... 

No existeix un mètode de rock'n'roll. I, a més
a més, en aquest treball no hi ha rock'n'roll.

Pascal Comelade

mercredi 28 octobre 2009

You Heard It Here First!

Voilà le genre de disque qui offre la possibilité d'élargir sa culture musicale... Vous en aviez toujours été persuadés, et bien non, 'Wild Thing' n'est pas un titre que l'on doit aux Troggs, pas plus que 'I Fought The Law n'appartient au Bobby Fuller Four... 'Tainted Love' a été repris par tellement de monde que c'était faire acte de justice que de le rendre à Gloria Jones, 'Suspicious Mind' qui permettra à Elvis Presley de s'envoler à la première place des charts lors de son comeback, en 1969, fut enregistré un an plus tôt par son compositeur, Mark James, et même le mythique 'Rock Around The Clock' n'y coupe pas... 

mardi 27 octobre 2009

The 13th Floor Elevators - Paradise Found

Le 25 octobre, à Austin, Texas, disparaissait Walt Andrus, coupable d'avoir été l'ingénieur du son du 13th Floor Elevators pour International Artists, et coupable aussi d'avoir enregistré Lost & Found, Golden Dawn, Red Crayola... Il avait également participé activement à l'élaboration du coffret Sign of the 3 Eyed Men... Alors, Walt... Paradise Found ?

Walt Andrus was head of the best studio in Houston, and in that particular period, he recorded everybody. Euphoria, who were definitely West Coast psychedelic progenitors of surf music, South Bay surf music, incredible guitar playing, power trio, the bass player out of the band that made "Pipeline" or "Wipe Out" or one of those kind of things, and a great drummer and a good guitar player. What you saw with Hendrix - the same principle, taken to its highest expression. Walt recorded this album. (Mayo Thompson - Red Crayola)

lundi 26 octobre 2009

Jonathan Richman - Having A Party With...

Qui donc ne serait pas partant pour une petite fête avec Jonathan Richman, l'éternel adolescent, l'ultime excentrique du rocanrol, à des années lumières des panoplies éculées ou des clichés-attitudes dont certains n'arrivent toujours pas à se débarrasser, Jonathan Richman qui, depuis un paquet d'années, sans compromis ni compromission, et avec un enthousiasme toujours renouvelé, nous livre de sacrées perles... Guitar !!!

My parents would sing little melodies to me once in a while when I was 2 or 3 years old and the kind of melodies that my mother liked and her sense of wit and funny rhymes have found their way into the music I make. (Jonathan Richman)

samedi 24 octobre 2009

Marianne Oswald - L'art de Marianne Oswald (1932-1937)

Ce week-end, le Dr Faustroll s'offre un petit changement de registre... Marianne Oswald, de son vrai nom Alice Bloch, née en Lorraine allemande, de parents juifs émigrés de Pologne, démarre sa carrière dans les cabarets berlinois des années vingt puis gagne Paris pour fuir la montée du nazisme. Elle s'y produit régulièrement, interprétant majoritairement les oeuvres de Bertold Brecht et Kurt Weill. Un style atypique, un répertoire tour à tour noir ou décalé qu'elle chante, ou parle, et un phrasé particulier qui seront remarqué par beaucoup d'écrivains, dont Cocteau, Tranchant, Albert Camus, Robert Desnos, et surtout Jacques Prévert, qui en fera la voix inoubliable de sa terrible 'Chasse à l'enfant'...

La place type de Marianne Oswald est une barricade. C'est là que cette petite personne prendrait toute sa signification. Oui, à cette minute où la lanterne rouge des rues barrées change un simple barrage en barricade, met le feu à un bûcher dont l'incendie serait des hommes et des femmes qui flambent du même amour. Alors la tignasse rouge d'Oswald deviendrait le bonnet de la révolte et sa poignante voix juive le signal de la douleur. (Jean Cocteau, 1979)

Elle chante des chansons réalistes, cependant elle dépasse le réalisme, elle ne fait pas semblant, elle transpose, elle taraude l'âme humaine, elle dessine au burin.(Léon-Louis Martin, 1933)

vendredi 23 octobre 2009

The Lost - Early Recordings 1965-1966

The Lost est encore un de ces groupes oubliés de l'histoire du garage 60's... Hélas, pour lui, à Boston, d'où ses membres sont originaires, il y a déjà les Remains, alors, pour se faire une place, c'est franchement pas gagné d'avance... Voilà comment, malgré quatre singles (trois sur Capitol, un sur Stanton Park), les Lost du jeune Willy 'Loco' Alexander sont restés... lost, et ce jusqu'au bout, puisqu'ils n'auront même pas la place qu'ils méritent incontestablement sur un Nuggets ou un Pebbles...

jeudi 22 octobre 2009

Nervous Norvus - Stone Age Woo

Si jamais vous faites un petit crochet par Bargeville, vous tomberez assurément, au détour d'un carrefour, sur l'oeuvre de Jimmy Drake, a.k.a. Nervous Norvus, qui, en 1956, casse la baraque avec 'Transfusion', un titre qui atteint la huitième place des charts en racontant l'histoire d'un chauffard qui alterne accidents de la route et transfusions sanguines, thème éminement tubesque, s'il en est. Avec aussi l'histoire de Boris, le singe au nez bleu, l'impayable 'Elvis, you're a GI Now' et un paquet d'autres, le tout servi avec un sens de l'effet sonore rarement atteint à cette époque. La haute voltige de l'ovni-musique, ce Nervous Norvus...

Transfusion, transfusion
I'm just a solid mess of contusions
Never never never gonna speed again.
Slip the blood to me, Bud.

Transfusion

I invented Nervous, I'm the cat that invented that.
Jimmy Drake

mardi 20 octobre 2009

The Bobby Fuller Four - Celebrity Night at PJ's

Un peu à contre-temps dans le 60's texan, le Bobby Fuller Four, alors que la plupart des groupes du moment ruminent et digèrent (avec plus ou moins de bonheur) les Beatles ou les Rolling Stones, la référence de Bobby Fuller, c'est Buddy Holly et on ira certainement pas le lui reprocher. S'ils ont bâti leur succès sur 'I Fought The Law', dont on leur atttribue souvent à tort la paternité, puisqu'elle revient à  l'incontournable Sonny Curtis des Crickets, ils ne se sont pas résumés à cela, heureusement...

One thing I can say with certainty: Bobby Fuller
was truly one of rock 'n' roll's all-time greats.

Bill Holdship  

lundi 19 octobre 2009

Wire - Pink Flag

Si 'post-punk' est une étiquette qui a un sens (ce dont on peut douter à l'écoute de pas mal de groupes qui se la collent), ce serait à Wire d'en revendiquer la paternité. Sorti en pleine période No Future, ce Pink Flag en enfonce les limites... Avec des titres taillés au rasoir ou à la hache, la musique (et le discours) de Wire est à l'urgence et à la concision (comment se payer la presse anglaise en moins de 30 secondes avec 'Field Day For The Sundays'), d'une énergie tour à tour contenue ('Reuters') ou pas ('Mr Suit'), mais capable aussi d'un  'Mannequin' éligible à n'importe quel pop-chart...

Pink Flag may not have sold many albums upon its
release. But it remains a sacred text, a great album
and a favorite for any rock fan who has heard it.

Jim Derogatis

vendredi 16 octobre 2009

Can - Tago Mago

ObjetMusicalNonIdentifiableDIRECTIONNEL
  de omni- et direction, d'après directionnel
Dont les caractéristiques d'émission ou de réception sont les mêmes dans toutes les directions.

Inability is often the mother of restriction,
and restriction
is the great mother
of inventive performance

Holger Czuckay

jeudi 15 octobre 2009

Arthur 'Big Boy' Crudup - That's All Right (Mama)

'That's All Right (Mama)', 'My Baby Left Me, 'So Glad You're Mine'... Tout ça c'est finalement un peu de sa faute, à ce Arthur 'Big Boy' Crudup, si, au grand dam de leurs parents, un certain nombre d'adolescents se sont plus tard habillés comme des sacs à patates avec de la toile de Nîmes en adoptant de bien mauvaises manières, comme se passer des mains pleines de graisse de moto pour se fabriquer ce que l'on appelait certainement pas à l'époque une coiffure...

Down in Tupelo, Mississippi, I used to hear old Arthur Crudup bang his box the way I do now and I said if I ever got to a place I could feel all old Arthur felt, I`d be a music man like nobody ever saw. (Elvis Presley)

mardi 13 octobre 2009

Eric Burdon & The (New) Animals - Winds Of Changes (and more)

Premier album du tryptique psychédélique d'Eric 'post-Animals' Burdon (suivront The Twain Shall Meet et Love Is) Winds Of Change, même si Burdon s'est totalement immergé dans le San-Fransisco lysrgique de cette année 1967, ne se résume pas, comme on a pu le lire parfois, à une profession de foi hippie quelque peu désuète. Si cithares électriques et flanger tournoyants sont de mises sur certains titres, il n'a pas pour autant oublié le rythm'n'blues et le rock qui ont fait la renommée des Animals. Si on ajoute à cela de très belles ballades, un album qui se paye le luxe d'une (excellente) reprise du 'Paint It Black' des Stones, d'une réponse à Jimi Hendrix ('Yes, I'm Experienced'), qui prendrait pour un peu des accents stoogiens ('It's All Meat') et qui s'aventure sur des territoires très sombres avec le hanté 'The Black Plague' où on retrouve Éric Burdon chroniqueur d'une peste noire qui fait froid dans le dos, on obtient un album qu'il convient de réhabiliter... dont acte!
The bell tolls
The black plague has struck
And diseased eyes roll upwards
As if knowing which direction their souls will travel
A woman in black cries
As the deathly procession passes by
And monks moan in masse

The Black Plague

lundi 12 octobre 2009

Flamin' Groovies - Teenage Head

Voilà le genre de disque sur lequel apposer un avertissement du style 'to be played at maximum volume' ne sert strictement à rien... Une fois la galette démarrée c'est avec un absolu naturel qu'on se lève (je rappelle aux jeunes lecteurs que ce disque est sorti AVANT l'apparition de la télécommande!) pour pousser le volume et, bon sang, c'est toujours pareil près de quarante ans après sa sortie... Vous avez dit légende ?

When we first started playing music, we were
basically the Rolling Stones. That's what we did
Roy Loney

vendredi 9 octobre 2009

The Lords - Singles, Hits & Raritäten

Malgré une chanson intitulée 'Manchester England', ces Lords-là, originaires de Düsseldorf n'ont jamais franchi le Channel. Cela ne les empêchera pas de couvrir quarante années de tournées en Allemagne, Suisse, Autriche... Quarante années qui s'achèvent en 1999 dans une apothéose rock'n'roll: Le chanteur Lord Ulli qui annonçait à qui voulait l'entendre qu'il mourrait sur scène réalisera son voeu lors du concert anniversaire célébrant ces quarante années en chutant de scène et en se fracassant le crâne... Parfois aussi bon que les Shaggs, parfois aussi mauvais que les Kinks ou les Beatles, Les Lords chantent en allemand, en anglais (avec accent) et... en italien. Un bel hommage leur sera rendu par les Dukes Of Hamburg à travers la pochette de leur album Some Folks où, d'ailleurs, ils reprendront l'interprétation qu'avait fait le groupe du traditionnel folk anglais 'Greensleeves' (sur ce Singles, Hits & Raritäten figure également une version en italien à l'orchestration plutôt surprenante)... Les Lords continueront - et continuent toujours - sans Lord Ulli, mais on le sait tous, c'est plus jamais pareil...

mercredi 7 octobre 2009

Ricky Nelson - Rio Bravo

Que celui qui n'a pas vu Rio Bravo au moins une dizaine de fois me jette la première pierre. Il est des films plus indissociables que d'autres de leur bande originale et celui dont il question ici, réalisé par Howard Hawks en 1959, en fait assurément partie. Sur ce disque crédité Ricky Nelson, on retrouve évidemment Dean Martin et Walter Brennan... et 'My Rifle, My Pony and Me' (présenté par John Wayne himself), le sautillant 'Cindy', ainsi qu'un 'De Guello' à vous filer la chair de poule...

- Joe, you're under arrest
- Maybe so, but don't turn around Sheriff

mardi 6 octobre 2009

Kaleidoscope - ST

Kaleidoscope (à ne pas confondre avec ses homonymes anglais et américain) a eu, en 1969, l'honneur d'essuyer les plâtres avec cet album édité à 200 exemplaires dans son pays d'origine, le Mexique, les producteurs locaux (en l'occurrence le label Orféon) étant désireux de tâter le terrain garage-psych. Le public ne suivra pas, la maison de disques laissera tomber, exit Kaleidoscope, et c'est vraiment navrant...

lundi 5 octobre 2009

Those Naughty Lumps - Iggy Pop's Jacket

Avec un titre pareil, sûr que la face A du premier single de ce groupe de Liverpool sorti en 1979 est un 'hommage' au contorsionniste des Stooges... De toute façon, avec la vie de patachon qu'il menait, c'est certainement pas la face B ('Pure And Innocent')...


If I had Iggy Pop’s jacket, it’d make me a star
Iggy Pop’s jacket, in a flashy sports car
Iggy Pop’s jacket, could it be the key?
Will Iggy Pop’s jacket make a cult out of me
I wanna know
I wanna know

...et au moment de publier le billet, je tombe sur une page où j'apprends que le Bill Drummond de Those Naughty Lumps fut ensuite membre du très activiste KLF (Kopyright Liberation Front)...

samedi 3 octobre 2009

The Jesters - Cadillac Men (The Sun Masters)

Originaires de Memphis, comme Randy & The Radiants, autre groupe garage à signer sur le label de Sam Phillips, les Jesters, emmenés par Jim Dickinson (1941-2009), qui deviendra une figure éminente de la scène locale, et largement au-delà, en tant que musicien et producteur, commettront, en 1966, un single, 'Cadillac Man/My Babe' dont on retrouvera la face A sur The Best Of Sun Rockabilly Vol.2, et il est certain que plus d'un puriste a du se demander ce que ce titre pouvait bien faire là...

As a producer, it really is all about taste ... And I’m not
the greatest piano player in the world, but I’ve got damn
good taste. I’ll sit down and go taste with anybody.
Jim Dickinson

vendredi 2 octobre 2009

Thee Headcoats - Pedophile 7"

Devant le désintérêt manifeste des lecteurs de ce blog pour le coup de patte d'Art Blakey, le Dr Faustroll, pris de velléités vengeresses, a décidé, tant pis pour vous, de vous abîmer encore plus (si tant est que cela soit possible) les tympans avec du rocanrol et vous faire repérer de Big Brother qui pourrait confondre le titre de ce single avec du matériel hautement répréhensible...

Mais, hélas, comme la réalité est toujours moins drôle que les élucubrations du Docteur, le type qui figure sur la pochette est un certain Mr Hamper, papa d'un petit Steven qui prendra plus tard le pseudonyme de Billy Childish...

The more we blame bogeymen, and refuse to look honestly at ourselves, the deeper we drive the poison and the worse the problem gets. To protect our children we need to listen to our children. (Billy Childish)

jeudi 1 octobre 2009

Art Blakey & The Jazz Messengers - Au Club St-Germain 1958

Ce concert donné par Art Blakey et ses Jazz Messengers au Club St-Germain, à Paris, le 21 décembre 1958, est un enregistrement à mettre absolument entre les oreilles de tous ceux qui ont un a priori sur le djazzzzz... Et à mettre et remettre entre les oreilles des aficionados qui font de cette musique une religion à laquelle il convient de convertir les païens qui s'esquintent les basouilles avec du rocanrol ou autres musiques de peu d'intérêt. Dans ce jazz-là, il y a du blues, du rythme - beaucoup de rythme - du rock, du roll, et, bon sang! quelle ambiance il y a l'air d'avoir dans la salle... Écoutez donc un peu les quatorze minutes de 'Moanin' For Hazel' pour vous faire une petite idée!

You can't separate modern jazz from rock or
from rhythm and blues - you can't separate it.
Art Blakey