jeudi 27 novembre 2008

The Buzzcocks - Time's Up

En 1975, à Manchester, Howard Trafford et Peter McNeish, respectivement étudiants en philo et en électronique partagent leur passion pour les Stooges et Roxy Music. Ils décident de monter un groupe et changent leur nom en Devoto pour le premier et Shelley pour le second, trouvent un batteur et un bassiste et la première mouture des Buzzcocks est née. C'est lorsqu'ils assistent au concert des Sex Pistols, en 1976, à Londres, que les choses vont s'emballer. 'Ma vie a changé le jour où j'ai vu les Sex Pistols' déclarera plus tard Howard Devoto 'Brutalement, il y avait une direction, quelque chose dans quoi je voulais m'investir'. Il rencontre Malcom McLaren et le persuade de faire venir les Sex Pistols à Manchester, et profiter de l'opportunité pour faire connaître son groupe. Ils vont y parvenir, non sans galère, puisque Devoto et Shelley se retrouvent sans batteur ni bassiste peu de temps avant le concert. C'est Steve Diggle, qui passait par là, qui prendra la basse, et John Maher, qui répond à l'annonce parue dans le NME qui tiendra la batterie. Ils jouent devant une assistance clairsemée, moyennement attentive, mais parmi le public se trouvent, entre autres, Tony Wilson,journaliste et futur créateur de la Factory, Ian Curtis et Peter Hook, qui n'ont pas encore formé Joy Division... Leur concert va donner sans nul doute l'impulsion à cette aujourd'hui mythique scène de Manchester. Leurs parents vont les aider à financer un EP, Spiral Scratch, seul disque officiel avec Howard Devoto, qui quitte le groupe peu après pour fonder Magazine, et c'est Pete Shelley qui, sans déparer, le remplacera au chant pour trois albums qui marqueront l'histoire du punk, Another Music in a Different Kitchen (1978), Love Bites (1978) et A Different Kind of Tension (1979) avant leur séparation en 1981. Ils se reformeront en 1989 et viennent de sortir récemment... une paire de godasses Kickers !!!

mercredi 26 novembre 2008

The Legendary Stardust Cowboy - Paralyzed!

Pionnier du rockabilly, Norman Carl Odam est né à Lubbock ,Texas, en 1947. Il commence à jouer de la guitare vers 13 ans, empruntant des standards américains sur lesquels il plaque ses petites histoires en y ajoutant des chants indiens. Son intérêt pour les étoiles et ce qu'il peut y avoir derrière lui font alors adopter une nouvelle identité: The Legendary Stardust Cowboy. Dans les années 60, il part tenter sa chance à Hollywood, sans succès, et revient au bercail pour se faire embaucher à l'usine. Il faudra attendre 1968 et son apparition dans le show télé de Johnny Carson pour que Mercury lui offre l'opportunité de publier le single Paralysed! / Who's Knocking On My Door, qu'il avait sorti en auto-production. Le single est classé parmi les 100 meilleures ventes, mais sa musique est trop jugée trop particulière pour que le label aille plus avant. Le public des seventies se désintéresse de lui et c'est lorsque les Cramps, Butthole Surfers, Clash, Costello et surtout David Bowie, qui avoue s'être inspiré du Legendary Stardust Cowboy pour son personnage Ziggy Stardust, le citent en référence, qu'il sort de l'oubli. C'est ainsi qu'il sortira trois albums et attrapera enfin un petit morceau des étoiles qu'il regardait depuis son Texas natal, du haut de ses treize ans.

dimanche 23 novembre 2008

The Residents - 19 Mysterious Tracks

Mais qui diantre sont ces lascars ?

R. Stevie Moore - Phonography

Né en 1952, Robert Steven Moore enregistre pour la première fois à l'âge de six ans, lors d'un duo avec Jim Reeves pour son album Songs to Warm the Heart. En 1966, il entame une série d'enregistrements sur K7 qu'il poursuivra toute sa carrière. En 1967, il monte son premier groupe rock, The Marlborough. A l'époque, il travaille également pour le studio de son père Bob Moore, bassiste d'Elvis Presley, en tant que musicien, assistant et homme à tout faire. Il quitte l'université en 1971, afin de se lancer dans une carrière artistique et, en 1976, enregistre ce premier album, Phonography, sur le label de son oncle Harry Palmer. Malgré un tirage confidentiel, le disque reçoit un bon accueil d'une partie de la presse musicale. Moore sortira ensuite un EP, Stance, suivi de l'album Delicate Tension en 1978. En 1980, sort Clack, une cassette issue de sa production domestique, mais enregistrée professionnellement. En 1981, R. Stevie Moore crée le label RSM Cassette Club, destiné à publier ses productions personnelles depuis 1968. Pour l'anecdote, chaque cassette se voit attribuer un 'degré d'écoutabilité' allant de 1 à 10. En 1984, sort What's The Point et New Rose, le label parisien, édite la même année Everything You Always Wanted To Know About R Stevie Moore But Were Afraid To Ask, une double compilation qui présente R. Stevie Moore comme 'le plus grand songwriter de tous les temps'. D'autres albums suivront dont Verve, Glad Music, (1952-19??), et Teenage Spectacular. Dans les années 2000, Moore enchaîne albums (en studios ou pour le 'R. Stevie Moore CDR Club') et collaboration avec des artistes comme Jad Fair ou Ariel Pink. 'Prince' de la Lo-fi, R.Stevie Moore a réalisé près de 30 albums studios, plus de 400 cassettes ou CDR, ainsi que des dizaines de vidéos.

vendredi 21 novembre 2008

Q65 - Revolution

Si on considère la qualité de ce groupe hollandais, qui naît en 1965, à La Hague (le 'Liverpool' hollandais), on se dit qu'ils auraient mérité un succès international à la Yardbirds ou Pretty Things. Mais curieusement, leur notoriété ne franchira pas les frontières de la Hollande. C'était pourtant bien parti, leur premier single, 'You're the Victor' atteint la onzième place dans les charts hollandais et s'y maintiendra treize semaines durant. La sortie de leur second single leur fait décrocher un concert en Angleterre, mais un problème de visa leur interdit de jouer et ils sont forcé de retourner en Hollande où, à peine débarqués, ils donnent un concert devant 30.000 personnes. Fort de ce succès, ils enregistrent ce Revolution qui sort en 1966 et se vendra à 35.000 exemplaires, suffisamment pour prétendre se produire, dans le pays, sur des tournées des Small Faces, Spencer Davis Group, Kinks et Pretty Things. En 67, ils sortent un EP, avant le départ du chanteur pour l'armée. Ce départ met un terme à la période beat-punk du Q65, qui s'oriente alors vers un blues-rock aux influences psychédéliques et continuera son parcours, sous diverses formations, jusqu'en 1990.

mercredi 19 novembre 2008

Johnny Thunders - Saddest Vacation Acts 1&2


Pour compléter le Hurt Me More posté précédemment, voici les deux actes du Saddest Vacation enregistrés au Club Citta, Kawasaki, le 3 avril 1991, avec son groupe, The Oddballs (Stevie Klasson, Stuart Kennedy, Jamie Heath et Alison Gordy).

30 mars 1991: Johnny Thunders s'envole pour une tournée au Japon.
2 avril: Premier concert à Towasa, Tokyo.
3 avril: Second concert à Citta, Kawasaki (Saddest Vacation Acts 1 & 2)
7 avril: Anti Knock, Shin Juku.
8 avril: Concert en trio avec Stevie Klasson and Jamie Heat, le reste du groupe ayant regagné Londres (Hurt Me More).
9 avril: Johnny Thunders part passer quelques jours en Thaïlande.
18 avril: Il arrive à Londres dans l'urgence de se faire prescrire de la méthadone par son médecin.
19 avril: Il s'envole pour l'Allemagne enregistrer 'Born To Loose' avec Die Toten Hosen pour leur album Learning English - Lesson One.
22 avril: Il quitte l'Allemagne pour la Nouvelle-Orléans.
23 avril: Johnny Thunders meurt à l'âge de 38 ans, chambre 37, hôtel St. Peter House, Nouvelle-Orléans.

Patrik Fitzgerald - The Very Best Of

Patrik Fitzgerald, poète punk urbain dont le 'Safety Pin Stucked In My Heart' apparait sur toute anthologie punk digne de ce nom, fait ses débuts en première partie de Hawkwind, et plus tard des Sham 69 et Cockney Rejects où il réussit le tour de force de se produire sans se faire étriper par les hard-skins qu'ils draînent dans leur sillage à cette époque. "Ils me trouvaient de toute façon trop gringalet, pour eux, ça ne valait même pas le coup... Même s'ils n'étaient pas d'accord du tout avec ce que je racontais, ils ont fini par me laisser faire mon truc". Lorsque le magasin de disque Small Wonder, qu'il fréquentait adolescent, monte un label, il s'empresse de leur envoyer une démo. Sortira un cinq-titres, Safety Pin Stuck in My Heart, en 1977, puis deux autres EP, Backstreet Boys et Paranoid Wars. Il signe ensuite sur Polydor en 1979, où il sort deux albums. L'échec commercial de Tunisia Twist, en 1986, l'amène à quitter la scène londonienne. Il y reviendra en 1991, en tant qu'acteur et musicien et y fait toujours quelques apparitions. Tour à tour urgent, mélancolique, ironique, ce Very Best Of compile ses premiers EP sur Small Wonder et des morceaux enregistrés ensuite. Mention spéciale, ici, pour les touchants 'Live Out My Stars' et 'Pop Stars Pop Stars' ainsi que le très garage 'Ragged Generation'. Pour information, sont disponibles, sur le label artisanal de Paul Stapleton Floating Population, compilation d'inédits et de démos et Dark Side Of The Room, comprenant la cassette envoyée à Small Wonder plus huit autres titres complété de treize morceaux du groupe de Paul Stapleton, POG.

mardi 18 novembre 2008

The Bruthers - Bad Way To Go

The Bruthers, originaires de Pearl River, New York, sont réellement 'bruthers'. Le groupe, composé de Frank, Mike, et Joe Delia enregistrent leur seul single en septembre 1966. Leur succès sera confidentiel et il faudra attendre 1979 et le huitième volume de la série Pebbles pour que les amateurs découvrent ce garage de très bonne facture. Le cd est complété par des démos enregistrées entre 1965 et 1967.

lundi 17 novembre 2008

Johnny Thunders - Hurt Me More

Ce Hurt Me More fait partie, avec Saddest Vacation Act 1 et Saddest Vacation Act 2 des trois disques chroniquant la dernière tournée de Johnny Thunders au Japon. Il est enregistré le 8 avril 1991, soit quinze jours avant sa mort. Contrairement aux deux autres, celui-ci est entièrement acoustique. Johnny Thunders est accompagné par Jamie Heath au sax and Steve Klasson à la guitare. Cet enregistrement live d'une grande qualité aurait mérité une sortie moins confidentielle.

You want rock & roll? Well you ain't gonna get rock & roll with a fucking acoustic guitar and a saxophone. I'm trying to give you some fucking class.
Johnny Thunders (1991)

Johnny Thunders - Hurt Me

Enregistré à Paris fin 1983 et sorti sur le label New Rose, Hurt Me a de quoi surprendre quand on connait la carrière du bonhomme, que ce soit avec les New-York Dolls, les Heartbreakers, ou en solo. Ici, un album presque entièrement acoustique où on découvre un Johnny Thunders fragile, presque petit garçon. Une guitare et un micro pour reprendre son propre répertoire, celui des Dolls et d'autres tel Dylan ou les Stones. Comment résister à la délicatesse de ces versions de 'She's So Untouchable ou 'Ask Me No Questions'. Une mise à nu sans concession pour ce qui restera sans aucun doute le plus grand album de Johnny Thunders.

Les liens se trouveront désormais en commentaires Link will now be in comments

dimanche 16 novembre 2008

Kevin Coyne - Beautiful Extreme et cetera

Né en 1944, Kevin Coyne fréquentera des écoles d'art avant de travailler comme thérapeute et s'occuper des marginaux en rupture sociale. Après une collaboration avec le groupe Siren, c'est en 1971 qu'il démarre sa carrière solo avec Case History, dont les textes sont inspirés par son expérience professionnelle. Tout en restant à l'écart du show-business (qu'il fustigera dans son album Millionaires and Teddy Bears sorti en 1979), et malgré des épisodes dépressifs dus au surmenage et à une addiction à l'alcool, cet artiste complet, musicien, peintre, écrivain, cité par Johnny Rotten et Peter Hamill comme une influence majeure, sortira plus de 35 albums en 30 ans. Beautiful Extreme Et Cetera est une collection d'enregistrements studio et de sessions radios enregistré entre 1974 et 1978.

Beautiful Extreme Et Cetera (1978)

vendredi 14 novembre 2008

Can - Préhistoric Future 1968

Les deux jam-sessions (respectivement 15 et 14 minutes) de ce Prehistoric Future ont été enregistrées en direct, en juin 1968, au chateau de Schloss Nörvenich, en Allemagne, et ont été publiées pour la première fois en 1984. On a longtemps cru que cet enregistrement avait été réalisé avec Malcom Mooney au chant, mais c'est la voix de Manni Löhe, invité par le groupe, qu'on entend ici.

Prehistoric Future 1968 (1984)

Futurism & Dada Reviewed

Compilation d'enregistrements réalisés par les pionniers de ces mouvements d'avant-garde que furent le surréalisme et le futurisme. Collages sonores, interviews et musiques réalisés entre 1912 et 1959 par Tzara, Duchamp, Russolo, Marinetti, Lewis ainsi que Cocteau et Apollinaire, qui n'en furent pas membres mais en restent néanmoins des influences majeures.

Et nous n’en finirions pas s’il nous fallait parler de tous les
boutons de porte vomissant quand la main les empoigne

Benjamin Péret, De derrière les fagots (1934)

jeudi 13 novembre 2008

Stud Cole - Burn Baby Burn

Ce CD édité par Norton en 2002 reprend l'album de Stud Cole (de son vrai nom Patrick Tyrone), lonesome crooner trash originaire de Los Angeles. Ce disque, édité en 1968 à 100 copies à destination des radios, ne verra jamais officiellement le jour. Cette réédition ajoute cinq titres enregistrées entre 1963 et 1966. Un son (et quel son!) résolument moderne pour un album rawk'n' roll qui va à droit à l'essentiel.

Burn Baby Burn (2002)

mercredi 12 novembre 2008

The Velvet Underground - The Legendary Guitar Amp Tapes

Le Velvet Underground comme vous ne l'avez jamais entendu ! En ce 15 mars 1969, lorsque le groupe se produit au Boston Tea Party, un fan branche un magnétophone directement sur l'ampli de guitare de Lou Reed. L'enregistrement qui en résulte est surprenant, les voix sont quasi-inaudibles laissant la place à une rythmique primitive derrière une guitare au papier de verre, particulièrement sur les 34 minutes du Sister Ray/Heroin. Poussez le son... et ajustez vos oreilles!

The Legendary Guitar Amp Tapes

Clifford Brown & Max Roach - At Basin Street

Le quintet composé de Clifford Brown (trompette), Max Roach (batterie), Richie Powell (piano), Harold Land (sax ténor) et Georges Morrow (basse) est déjà considéré comme une des meilleures formations de l'époque. Mais, lorsqu'en cette fin d'année 1955, Madame Harold Land, enceinte, prie son mari de bien vouloir regagner le domicile conjugal et qu'il est remplacé par Sonny Rollins, dont ce sont les débuts, la formation entre dans l'histoire du jazz. At Basin Street, enregistré entre janvier et février 1956, contient des compositions magnifiques telle 'I'll Remember April' ou le poignant 'Time' ainsi qu'une interprétation inoubliable de 'Love Is a Many Splendored Thing'. Le quintet enregistrera un second album (Plus 4, sous le nom de Sonny Rollins), avant le tragique accident de voiture qui coûtera la vie à Clifford Brown et Ritchie Powell en juin de la même année.

At Basin Street (1956)

mardi 11 novembre 2008

Can - Delay

CAN, c'est la rencontre de deux éleves de Stockhausen, Holger Czukay, contrebassiste, et Irmin Schmidt, multi-instrumentiste et compositeur primé au conservatoire, qui veulent faire quelque chose de 'différent'. Ils contactent Jaki Liebezeit, batteur de jazz reconnu, pour lui demander s'il ne connait pas un batteur susceptible d'être interessé par leur projet. Et ça tombe bien, puisqu'il en connait un... lui-même! Quand au trio s'ajoute Michael Karoli, guitariste et violoniste, et Malcom Mooney, sculpteur noir américain venu rendre visite au couple Schmidt, Can est né. On pouvait craindre de ces musiciens académiques qu'ils distillent une musique calculée ou expérimentale. Il n'en sera rien. La musique de Can sera organique et primitive. La voix déchirée de ce frappadingue qu'est Malcom Mooney, alliée aux percussions tribales de Liebezeit (il a beaucoup étudié les musiques ethniques) et aux compositions free des trois autres pénètrent un territoire sauvage encore inexploré à cette époque. De plus, le groupe s'accorde une liberté totale en assurant seul l’enregistrement, la production et l’édition de sa musique. Can sort son premier album, Monster Movie, en 1969 puis Soundtracks, compilation de titres enregistrés pour des films, en 1970, avant que Malcom Mooney, qui souffre de dépression nerveuse, ne regagne les Etats-Unis. Il sera remplacé par Damo Suzuki, un japonais remarqué dans la rue par Irmin Schmidt et Jaki Liebezeit, et c'est avec Tago Mago, sorti en 1971, que la notoriété du groupe franchit les frontières germaniques. Delay représente un document exceptionnel de l'ère Mooney. Le meilleur disque de Can? le plus brut, incontestablement. Hormis les albums officiels, existent d'autres enregistrements de cette période, pirates ou semi-officiels, de qualité variable, comme Canaxis, Unopened ou le premier enregistrement live du groupe datant de juin 1968 et sorti sous le nom de Prehistoric Future.

Delay 1968 (1981)

Terry Manning - Home Sweet Home

Originaire de El Paso, comme Bobby Fuller, avec lequel il joue de temps en temps, Terry Manning, fan de Rufus Thomas et des Mar-Kays, émigre à Memphis, berceau de Stax Records. A peine arrivé, il débarque dans leurs locaux en se proposant comme producteur, ingénieur du son, compositeur... comme ils voudront! Le voilà donc assistant, balayeur, copieur des bandes, technicien d'urgence... Sa science du multipistes lui vaut rapidement de travailler avec Isaac Hayes, Ike & Tina Turner, Booker T., Eddie Floyd, Al Green, Rufus Thomas, Sam & Dave et surtout les Staple Singers, dont il produira les plus grand succès. Atout non négligeable, il peut aussi, selon les besoins, jouer de la guitare, de l'harmonica, du marimba, des percussions, etc. Dans le même temps, il émarge dans plusieurs groupes de la scène garage de l'époque, dont Lawson And Four More et The Avengers. Il enregistre cet unique album en 1969. Une oeuvre atypique où se catapultent soul, rock psychédélique et rock'n'roll. Terry Manning poursuit toujours sa carrière de producteur et la liste d'artistes qui ont fait appel à lui tiendrait sur plusieurs pages.

Home Sweet Home (1969)

dimanche 9 novembre 2008

Joe Meek - The Alchemist Of Pop

Dès l'âge de 24 ans, Joe Meek, qui est alors réparateur radio et télé, mixe et bidouille les sons, enregistre des groupes locaux... Il est engagé à Radio Luxembourg, puis enchaîne plusieurs petites productions. A cette époque, Joe Meek fait figure d'ovni dans cet univers d'ingénieurs du son en blouse blanche qui ne jurent que par les formules physio-acoustiques. Lui expérimente et (mal)traite le son, parvenant à des résultats qui lui assuront une estime relative de la part de ses collègues. Joe Meek décrochera plusieurs engagements que son caractère paranoïaque ne feront pas durer. La rencontre avec un homme d'affaires désireux d'investir dans la musique lui donne l'occasion de monter tel qu'il le souhaite ce qui sera le premier studio d'enregistrement indépendant britannique, et aussi le plus révolutionnaire de l'histoire de la pop music. RGM Records est né! Joe Meek peut alors agir comme il l'entend, choisir les artistes avec qui il travaille et leur imposer sa conception des arrangements. Technicien de génie, Joe Meek est le premier à se servir d'objets usuels pour obtenir des sons qu'il mixe avec les bandes musicales. Il est également le premier à accorder une place prépondérante à l'enregistrement stéréo, très peu en vogue à l'époque, et dont il exploitera les possibilités au-delà de l'imaginable. Entre 1960 et 1966, malgré quelques décisions malheureuses, puisqu'il écarte les Beatles, David Bowie, ou Rod Stewart, Joe Meek produit plus de 250 singles, dont 45 seront classés dans le Top 50 anglais. Son plus grand succès, 'Telstar', un instrumental des Tornadoes qu'il achève en l'absence des musiciens (ils ne reconnaitront même pas le morceau), connaîtra un immense succès en Angleterre et sera classé n°1 aux USA. Mais, psychologiquement de plus en plus instable, Joe Meek va connaitre une épreuve douloureuse. La police découvre, dans une forêt, le corps d'un de ses (petits) amis assassiné. Il sera soupçonné,avant d'être mis hors de cause, mais le choc est rude. Déjà fragilisé mentalement et physiquement, cet événement l'achève. Harcelé par sa propriétaire un jour où il regagne son appartement, il s'empare d'un revolver et abat celle-ci avant de retourner l'arme contre lui. Coïncidence troublante, cet événement se produit le jour anniversaire de la mort de Buddy Holly, artiste qu'il vénérait par-dessus tout et dont la mort tragique l'avait particulièrement affecté.

The Alchemist Of Pop - Home Made Hits & Rareties 1959-1966 (2002)

Bobby Fuller - El Paso Rock

On connait Bobby Fuller, rocker originaire de El Paso, Texas, pour son groupe, le Bobby Fuller Four et son immense succès de l'année 1966 'I Fought The Law'. On connait Bobby Fuller pour le mystère entourant sa mort, survenue la même année, à l'âge de 23 ans, lorsque la police découvre son corps tuméfié dans sa voiture, devant son appartement de Hollywood, et conclue au suicide par absorption d'essence . On connait moins le Bobby Fuller des débuts. Voici l'occasion de le (re)découvrir...

El Paso Rock - Early Recordings Vol.1
El Paso Rock - Early Recordings Vol.2

Surrealism Reviewed

Ce disque regroupe des enregistrements originaux (en français ou en anglais) des grandes figures du surréalisme tel Duchamp, Ernst, Tzara, Soupault, Breton, Aragon...

Parmi nos articles de quincaillerie paresseuse, nous recommandons
le robinet qui s'arrête de couler quand on ne l'écoute pas

Rrose Sélavy, Poils et coups de pieds en tous genres (1939)

Surrealism Reviewed (2002)

samedi 8 novembre 2008

The Alarm Clocks - Yeah!

En 1983, le premier volume de Back From The Grave nous fait découvrir deux bombes: 'Yeah!' et 'No Reason To Complain', les deux faces d'un 45 tours pondu en 1966 par The Alarm Clocks, un groupe originaire de Parma, banlieue de Cleveland. Cette réédition de Norton Records nous gratifie de démos de la même époque et de morceaux enregistrés en 1965 sous le nom de The Perceptions.
TO BE PLAYED AT MAXIMUM VOLUME !!!

Yeah! (2000)

Hasil Adkins - Night Life

Night Life est le dernier album de Hasil Adkins. Il est enregistré en 2004 à Lexington, Kentucky, et produit par le peintre Jeffrey Scott Holland, membre du stuckisme américain, grand fan de The Haze devant l'éternel, puisqu'il sera son sujet d'inspiration pendant plusieurs années. Hadkins est accompagné ici par des membres de The Smacks!, du Jeffrey Scott Holland Combo, de Kittytwister & Her Hot Dogs et d'autres musiciens de la scène locale.

Night Life (2006)

The Complete Million Dollar Quartet

Impossible de ne pas gagner avec une main pareille... Un million sur la table, et quatre as! Lorsque, le 4 décembre 1956, Johnny Cash, Elvis Presley, Jerry Lee Lewis et Carl Perkins se retrouvent dans les studios du label Sun, à Memphis, c'est pour figer un moment historique, celui du Million Dollar Quartet. Plus qu'un document, cet enregistrement capture toute la spontaniété de la réunion. Ces quatre-là se connaissent et ça se sent. Loin des pressions générées par une session studio traditionnelle, ils se laissent aller avec un plaisir évident, et nous aussi!

The Complete Million Dollar Quartet (2006)

vendredi 7 novembre 2008

The Preachers - Moanin

Toute la discographie de ce garage-punk band de la scène hollywodienne, célèbres pour le killer 'Who Do You Love' paru sur le Pebbles #1, tient en trois 45 tours enregistrés en 1965. Ils sortiront également, sous le nom de John English & The Lemondrops, un 45 tours où figure une surprenante reprise du standard jazz 'Moanin'.

Moanin' (2002)

Michael Yonkers - Microminiature Love

Enregistré il y a plus de 30 ans, exhumé par un musicologue passionné et un producteur qui l'était tout autant, le Microminiature Love original est ici augmenté de sessions inédites enregistrées à l'époque dans des conditions à faire fuir n'importe quel musicien. Bricoleur de génie, Michael Yonkers possède un son unique grâce à une boite de distorsion vocale, la 'Fuzz’n Bark', et un vibrato perpétuel goupillé avec une antenne de voiture montée sur une guitare, système qu'il fera d'ailleurs breveter.

Microminiature Love (2005)

mercredi 5 novembre 2008

Nino Rota - Live In Japan



Sous la direction de Nino Rota, le New Japan Philarmonic Orchestra interprète les thèmes les plus connus du grand compositeur, ainsi que des pièces de Riz Ortolani, Carlo Rustichelli ou Ennio Morricone. Enregistré en direct en 1976, à Tokyo, ce disque comprend également un inédit composé par Nino Rota spécialement pour l'événement (Guardano Il Fuji-Yama).

Live In Japan (1993)

The Jack And Jim Show - Pachuco Cadaver

Deuxième rejeton du couple improbable formé par Eugene Chadbourne et Jimmy Carl Black, Pachuco Cadaver est un montage construit à partir de titres de Beefheart sur lesquelles le Jack et Jim Show, et d'autres invités rendent hommage au créateur déjanté de Trout Mask Replica. Différent de leur premier LP, moins structuré, mais beaucoup plus riche et définivement free. Ce disque est, selon Pascal Comelade, un 'manuel de reprises du Captain Beefheart par l'indien du groupe, Jimmy Carl Black, premier batteur des Mothers of Invention, et son collègue aux trois mains triphasées'
L'indien du groupe s'est éteint le 1er novembre dernier à l'âge de 70 ans.

Pachuco Cadaver (1995)

mardi 4 novembre 2008

The Feelies - Crazy Rythms

Les Feelies, c'est l'histoire de deux types de la banlieue de New-York qui, loin des scènes branchées, écoutent le Velvet, les Modern Lovers et les Stooges dans leur coin et vont finir par se croiser. Glenn Mercer et Bill Millon persuadent deux copains de les accompagner et ils commencent à jouer en 1978, dans des clubs où se sont produits auparavant les Ramones, les Talking Heads, Television Patti Smith... Leurs têtes de premiers de la classe dénote en cette période punk et c'est Stiff Records, ravi de dégoter un 'groupe à lunettes' qui signera leur premier album. Mais les relations avec le label se dégradent rapidement, entrainant la dissolution du groupe originel, dont ne subsistent que Mercer et Millon. Suivront trois albums, le très REMien (produit par Peter Buck) The Good Earth (1986), Only Life (1988) et Time For A Witness (1991), trois très bons disques, mais qui n'atteignent pas (était-ce possible) l'énergie et la fraîcheur de ce Crazy Rythms. Groupe à lunettes ? Peut-être... Groupe à guitares ? Ça, sûr!

Crazy Rythms (1980)

lundi 3 novembre 2008

The Remains - Remains

Premier album de ce GRAND groupe garage-punk de Boston sorti en 1967 et augmenté en CD de dix titres bonus. Imparable et indispensable !

Remains (2007)

samedi 1 novembre 2008

Pascal Comelade - Détail monochrome

Quatrième album de Pascal Comelade, titré Détail monochrome en hommage à Yves Klein et Alphonse Allais, c'est celui où le synthétiseur, bien qu'encore présent, perd de sa prépondérance au profit des pianos. C'est aussi l'album de sa première expérience en studio pour cause d'appartement trop bruyant. Et c'est encore l'album qui verra la naissance du Bel Canto Orquestra, avec Pierre Bastien et Cathy Claret. Y participent également Jac Berrocal et Déficit des Années Antérieures.

Détail monochrome (1984)

Dada et la musique

Dada est lame, ou zique ? Un disque compilant compositions originales ou interprétations de textes et musiques de Erik Satie, Arthur Honneger, Tristan Tzara, Max Ernst, Raoul Hausmann...

Il faut savoir regarder avec un oeil plus grand qu'une ville
Tristan Tzara, L'homme approximatif (1931)

Dada et la musique (2005)

Los Saicos - Wild Teen Punk From Peru 1965

Et si Los Saicos était le premier groupe punk d'Amérique latine ? Ses membres se rencontrent en 1964, dans la banlieue de Lima, où l'un d'eux tient un petit magasin de disques, et ils commencent à se produire dans les alentours, non sans provoquer quelques scandales. Leurs compositions à la hache, leurs paroles sulfureuses et leurs prestations particulièrement sauvages leur valent d'être repéré par un petit label indépendant, 'Dis Peru' où ils publieront six 45 tours entre 1964 et 1967. Pour la petite histoire, le nom original du groupe, Los Sadicos (Les sadiques) est censuré et ils sont obligés d'en changer. Non sans humour, ils font sauter une lettre pour devenir Los Saicos, dont la prononciation s'apparente au 'psychos' américain. On n'en sait pas beaucoup plus sur ce groupe. A l'époque, leurs disques sortent sans la moindre information, ne figurent sur les pochettes que des publicités pour la maison de disques. Selon le guitariste de Los Shain's, au moment de leur séparation, en 1967, ils répétaient pour enregistrer un premier LP qui ne verra jamais le jour. Nul ne sait ce qu'ils sont devenus ensuite, mais il est évident qu'ils ont posé la première pierre du rock'n'roll péruvien. Les groupes qui suivront tournent le dos aux influences étrangères, ils veulent sonner comme Los Saicos!

Wild Teen Punk From Peru 1965 (1999)