lundi 30 mars 2009

The Stillroven - Cast Thy Burden Upon

Originaires de Minneapolis, où ils séviront de 1966 à 1968, ces Stillroven font partie, avec d'autres, des ignorés de l'histoire du garage 60's. Pas le moindre petit titre sur les plus référencées compilations du genre (seules les peu connues Garage Music For Psych Heads, Psychedelic Microdots ou Root '66 s'y colleront), alors qu'avec une guitare pareille... Si en plus on jette l'oreille sur d'autres titres aux orchestrations carrément plus osées, comme 'Cast Thy Burden Upon' ou 'Freakout', on pourrait presque affirmer que certains n'ont pas fait leur boulot comme il se doit... jusqu'en 1996. Et les amateurs ont encore du attendre 2003 pour que soit exhumé Too Many Spaces, album enregistré en 1968 pour A&M...

samedi 28 mars 2009

The Roots Of Presley

Si Elvis Presley a posé un jalon essentiel de la musique en enregistrant 'That's All Right Mama' en 1954, on sait aujourd'hui que cette chanson n'est pas tombée du ciel. Elle fut composée quelque dix années plus tôt par Arthur 'Big Boy' Crudup, coupable également des non moins célèbres 'So Glad You're Mine' et 'My Baby Left Me'. The Roots Of Presley permet, en vingt-et-un titres, d'éclairer les racines musicales d'Elvis Presley et montre comment il a su les exprimer pour devenir un des plus grands interprètes de l'histoire du rock'n'roll. Et il suffit d'écouter 'Aura Lee', poème écrit au tout début de la guerre de Sécession et mis en musique par les Shelton Brothers en 1937, pour s'en rendre compte...

jeudi 26 mars 2009

13th Floor Elevators - Sign of the 3 Eyed Men Sampler

Pour ceux qui sont impatients de se faire une idée de la teneur du coffret 10 CDs du 13th Floor Elevators qui devrait être disponible d'ici le mois de juin, voici quelques extraits (treize) en provenance d'un CD promotionnel... A la première écoute, du moins pour certains titres, c'est indéniable, le son est à la hauteur, supérieur aux versions que l'on peut trouver ici ou là sur les bootlegs, et bon sang, celui qui clôt le disque... Reste à juger si cet argument justifie l'investissement, puisque une bonne partie de ce coffret n'a rien d'inédit. En tout cas, si vous voulez vous l'offrir, il va falloir faire des économies (100€ avec les frais de port), et d'autant plus rapidement que l'objet est limité à 4.000 exemplaires et déjà disponible en pré-commande!

In two hundred years time there will only be two '60s
band that count - The 13th Floor Elevators and The MC5.

Julian Cope

mercredi 25 mars 2009

Little Phil And The NightShadows - Patriarchs Of Garage Rock

Little Phil And The Nighshadows, plus connus comme The Nightshadows, tient un peu de l'anomalie. Ce groupe reste l'un des rares garage-bands du Dixieland profond. Fondé en 1957 sous le nom de The Kavaliers, il s'appellera ensuite The Barons pour finalement s'arrêter à The Nightshadows à la fin de l'année 1959. Il verra passer près de trente musiciens en enregistrera cinq albums ainsi qu'une dizaine de singles. Sont compilés ici les meilleurs titres de la période 1964-1968. Et d'en profiter pour vous recommander cet article de M. Terribabuleska en vous incitant sans réserve à explorer plus avant son univers...

lundi 23 mars 2009

The Residents - Meet The Residents

Bienvenue dans l'univers de Paul Mc Crawfish, John Crawfish, Georges Crawfish, et Ringo Starfish. Hélas pour eux, les quatre membres de ce mystérieux 'phenomenal pop combo' vont être loin de faire hurler les filles avec ce premier album sorti en 1974, dont le premier tirage se vendra à moins de cinquante exemplaires et dont la pochette leur vaudra d'être menacés de poursuites judiciaires par Capitol Records. Et, pour en apprendre un petit peu plus (?!), le Dr Faustroll ajoute une interview de Homer Flynn (aka Mister Skull, membre de Cryptic Corporation et porte-parole officiel des Residents) réalisée dans le cadre d'un sujet pour France Culture, par le journaliste Jean-Philippe Renoult, en 2001, et jamais diffusée...

There definitively have been some strange things
that have happened around Residents performances
Homer Flynn

dimanche 22 mars 2009

The Gants - Introducing...

Originaires de Greenwood, Mississipi, ce groupe apparait en 1963 sous le nom de The Kingsmen, mais l'Oregon n'étant pas le bout du monde et la concurrence étant ce qu'elle est, ils le changent rapidement en The Gants. Leur son 'beatlesque' les vaudra d'être remarqué par le manager des Animals dont ils feront quelques premières parties. Ils sortiront trois albums et plusieurs singles entre 1965 et 1966 avant de se séparer à la fin de l'année 1967, même si un ersatz du groupe survivra sous le même nom jusqu'en 1969. Si l'on retient surtout d'eux le tube 'I Wonder' qui figure sur le Pebbles #8, on s'aperçoit sur cet album qu'ils peuvent aussi se laisser aller à appuyer davantage les guitares.

vendredi 20 mars 2009

Billy Fury - The EP Collection

A contrario du garçon maladif, introverti, pessimiste et de l'éternel insatisfait qu'il était, Billy Fury a parfois été perçu comme un chanteur propre sur lui, le style gendre idéal, et son sourire de jeune premier plaqué sur quelques orchestrations un peu ampoulées ne l'ont pas aidé. Comme Roy Orbison avant lui, ce jeune anglais que des producteurs un peu trop directifs avaient tiré des docks pour lui faire endosser un costume de rock'n'roller taillé sur mesure se sentait plus à son aise dans les ballades habitées d'émotion. Écoutez-donc des titres comme (entre autres), 'Nobody's Child', soutenu par une interprétation digne du Presley de 'In the Gettho', ' I Love How You Love Me', 'Don't Walk Away' ou l'incroyablement balancé 'Don't Jump'...

I’d walk the streets of Heaven,
where all the blind can see,
And just like all the other kids,
There’d be a home for me.
Nobody's Child

jeudi 19 mars 2009

Zakary Thaks - Form The Habit

La ville de Corpus Christi, état du Texas, a compté bon nombre de très bons garage-bands. Les Zakary Thaks restent, avec les Bad Seeds, parmi les plus connus. Un parcours assez étonnant, lorsqu'on prend en considération l'âge de ses membres: Après avoir joué sous le nom de The Marauders, puis The Riptides, dans un trip plutôt surf-music, ils découvrent les Kinks et les Stones et s'attaquent à un registre r'n'b-garage-fuzz. Lorsqu'ils signent, en mars 1966, avec le label J-Beck en tant que Zakary Thaks, Chris Gerniottis, le chanteur, est âgé de 15 ans et les autres membres ont, quant à eux, entre 16 et 17 ans. Ils occuperont la scène texane jusqu'en 1969 et se sépareront définitivement en 1972 en laissant derrière eux une liste appréciable de superbes titres.
"You're playin' too pretty, Pete.
You 've got to beat it right out".
"I can't . I'll break another string."

mardi 17 mars 2009

Danny Cohen, Mike Boner, Horse Cock Kids - Self-Indulgent Music

Un petit bout du GÉNIAL (et ce sera encore redit ici) Danny Cohen avec Mike Boner et Horse Cock Kids... Ces trois-là se partagent l'ovni Self-Indulgent Music, sorti en 1998, et abordent de manière absolue les questions existentielles (Life After the Blowjob), la philosophie (My Tongue Knows More Than I Do), la géographie (Fuckin' Mississipi), la physiologie (Sweatin' In Your Ass), la physique appliquée (Vacuum Cleaner) et les problèmes de société (Human Mayonnaise). L'Encyclopaedia Universalis d'un rock salement déjanté en treize chapitres!

lundi 16 mars 2009

Morgen - ST

Voilà bien un disque qu'il convient d'habiller d'une pochette en plastique si l'on a des enfants. Imaginez en effet un instant l'irrépressible appel au coloriage que pourrait susciter ce triste dessin chez tout gamin de moins de dix ans armé d'une boîte de crayons de couleur... C'est qu'il aurait vite fait de vous remettre un peu d'gaieté là-dedans, le petit monstre, quitte à vous casser le mythe en moins de deux... Surtout que, du mythe, il y en a: nombre de spécialistes des sixties musicales attribuent l'entité Steve Morgen au mystérieux Steve Caltado (ex-Front Page Review), auteur, la même année (1969), de l'opus St Steven, suscitant, du coup, intérêt multiplié et chroniques dithyrambiques sur ce Morgen... Mettons le holà, dit le Dr Faustroll, devant l'absence évidente de preuves, si ce Morgen-là s'était prénommé Marcel, les érudits de tout poil (long, à cette époque) auraient simplement considéré cet album comme ce qu'il est, à savoir un très bon disque (ce qui est déjà beaucoup), surprenant (ce qui est encore mieux), avec parfois quelques longueurs (faudrait pas, non plus, exagérer). À (re)découvrir, en tout cas...
Did you know that Peter Pan can fly
he just pats himself with dust
I'll get you some if you're a very good boy
and if in me you put your truste
Ha ha ha ha ha ha..!
I say: Welcome to the void
Welcome To The Void

dimanche 15 mars 2009

Pascal Comelade - Musiques pour films Vol.2

Quel original, tout de même, ce Comelade, un second volume là où il n'en existe pas de premier, des musiques de films qui n'en sont pas, des intitulés à l'habitude (La cathédrale des cure-dents, Dithyrambe du passe-montagne, J'irai verser du nuoc-mam sur tes tripes...) et une interprétation avec fanfare de 'Paint It Black'... Sacré Pascal, va!

Le slow qui tue est une machine logique à décollage vertical.

Pascal Comelade (Écrits monophoniques submergés)

vendredi 13 mars 2009

Kim Fowley - Impossible But True

Impossible But True représente, en quelque sorte, le CV (très résumé) de Kim Fowley, prolifique touche-à-tout ayant sévi dans quasiment tous les genres musicaux, du doo-wop au early punk-rock, en passant par la pop, le garage, le surf, le R&B, le hippie-trip, les girls groups... Producteur, compositeur, arrangeur, interprète, éditeur, graphiste, homme d'affaires, il enregistre, en tant qu'artiste, plus de trente albums de 1967 à 2004, et lister tous les projets auxquels il a participé relève d'un travail de titan. Aujourd'hui un peu rangé des voitures au niveau de la musique, la principale activité de Kim Fowley, à en croire les photos qui ornent son site officiel (au demeurant assez inintéressant), se borne à se faire tirer le portrait avec des filles à gros nibards dans les 'places-to-be' américaines.
I'm not a major talent, I'm a major presence.
When you look at the duration, it was a major
effort with minor results.
Kim Fowley (2003)

jeudi 12 mars 2009

Lou Reed - All Tomorrow's Dance Parties EP

Ah, ben dites-donc, c'est le petit Lou Lewis ? Et c'était quand ? Ah, entre 1958 et 1962, avant qu'il ne parte à la ville faire de la musique bizarre avec des gens qui l'étaient tout autant... Tout en noir qu'y z'étaient, et pas gais, j'vous dis qu'ça... Enfin... c'est quand même un gentil garçon, mais là, on pouvait danser au moins !

The Jades wasn't a band, it was just one guitar and two other guys singing.
I was in the background. I wrote the stuff, I didn't sing it. We would play
shopping malls and some really bad violent places. I was always, like,
tremendously under age, which was pretty cool.
Lou Reed

mardi 10 mars 2009

Charlie Feathers - Uh Uh Honey

Uh Uh Honey compile les enregistrements réalisés dans les années soixante pour le label Philwood plus cinq titres en trio capturés lors d'une émission télévisée, en 1978 à Houston, sur NBC. Du grand Charlie Feathers!

Rockabilly – hey man, they can say what they
want about the blues, but blues is in rockabilly,
bluegrass is in rockabilly, country is in rockabilly.
When you hear it, you hear it all, Jack! That’s the
reason I say it’s the beginning and the end of music.
Charlie Feathers

dimanche 8 mars 2009

Songs The New-York Dolls Taught Us

Sur le même principe que les compilations Songs The Cramps Taught Us, celle-ci est consacrée aux artistes repris par les New-York-Dolls. On y retrouve Bo Diddley, Muddy Waters, Shangri-Las... mais aussi quelques titres plus obscurs.

vendredi 6 mars 2009

The Victims - All Loud on the Western Front

All Loud on the Western Front réunit le single et le EP de The Victims, groupe originaire de Perth, qui traverse (comme une flèche) la scène punk-rock australienne entre fin 1977 et début 1978. Le chanteur Dave Flick (Dave Faulkner) et le batteur James Baker s'en iront ensuite fonder les Hoodoo Gurus...
You and me spend all of our time
In front of this window on the world
Just because I watch Dinah Shore
Doesn’t mean I need a facelift
Doesn’t mean my mind has flipped
Doesn’t mean anything
Television Addict

mercredi 4 mars 2009

Vince Taylor - 4 EPs

EP Barclay 70395 (oct. 1961)
So Glad You're Mine/Long Tall Sally/Baby Let's Play House/Lovin Up A Storm
EP Barclay 70400 (nov. 1961)
Shaking All Over/Don't Ever Let Me Go/Endless Sleep/Don't Leave Me Now
EP Odeon SOE 37085 (nov. 1962)
Brand New Cadillac/Pledging My Love/I Like Love/Right Behind You Baby
EP Palette PAL 21001 (nov. 1962)
Watcha Gonna Do/I'll Be Your Hero/Move Over Tiger/Jet Black Machine

Comment se concocter un personnage bien percutant lorsqu'on veut percer dans le rock'n'roll ? Pour Brian Maurice Holden, qui tourne déjà dans une petite formation, la devise latine 'In Hoc Vinces' inscrite sur les paquets de Pall Mall qu'il fume à cette époque, et son admiration pour l'acteur Robert Taylor feront de lui Vince Taylor... Un jour, passant devant la vitrine d'un magasin londonien où trône un mannequin habillé de cuir, il rentre dans la boutique, achète la totale et se produit le soir même dans cette tenue très remarquée. Lors d'un voyage à Paris, où les Playboys doivent accompagner Duffy Power à l'Oympia, il remplace pour la balance ce dernier, parti se balader. Tout de cuir vêtu, arborant autour du cou une chaîne et un médaillon de Jeanne d'Arc achetés à Calais pour une copine anglaise, Vince Taylor prend le micro pour le test... et l'organisateur, épaté, lui offre les deux concerts prévus pour Duffy Power! Il tape dans l'oeil (et dans l'oreille) d'Eddie Barclay qui l'impose à l'une des toute première édition d'un 'Festival International de Rock And Roll' qui se tient, en août 1961, à Juan-les-Pins. Le succès est au rendez-vous et Vince Taylor décroche plusieurs contrats européens... L'archange noir du rock prend enfin sa place!

mardi 3 mars 2009

The Elastik Band - ST

From Belmont, San Francisco: The Elastik Band qui, en 1967, pondent l'incroyable 'Spazz'... Un titre teigneux, au phrasé hallucinant, presqu'incongru au milieu des classiques garage du Pebbles #1. Pour l'anecdote, un DJ australien le diffuse à la demande d'un auditeur pour le couper au bout d'une minute en s'excusant d'avoir passé quelque chose d'aussi choquant. C'est probablement ce second single qui causera la perte des politiquement incorrects Elastik Band... D'un côté, les oreilles sensibles, qui rayent le groupe de leurs tablettes, de l'autre, ceux qui seront déçus par les singles suivants, plus pop, mais toujours parfaitement décalés, avec pas mal de trouvailles sonores, notamment, ici, sur 'Pop Corn'.

dimanche 1 mars 2009

The Pop Rivets - The Original First Album

Accent cockney et punk'n'roll de rigueur pour ce premier opus de la (conséquente) discographie du Petit Prince de Chatham...

When I was young
I had a Beatles wig
Those long pointy boots
They were just too big
But now I'm older
I'm just nineteen
My feet have grown
And there's a whole new scene
Fun In The UK