
Premier album solo de John Frusciante, qui a lâché les Red Hot Chili Peppers, en 1992, pour cause d'incompatibilité - passagère - avec le succès, et d'affection - débordante - pour les opiacés, ce disque, enregistré dans la solitude et dans une ascèse technique quasi-absolue, nous en dit long sur l'univers de l'artiste, un univers qui ne fait pas dans le demi-flippé, où planent les ombres de Syd Barret, Skip Spence, Nick Drake, ou du trop peu cité Danny Cohen (je vous rassure, celui-là est toujours vivant)... au plus mal. Attention toutefois, cette introspection en soixante-dix minutes, et deux versants (
Niandra Lades et sa face cachée) peut s'avérer ardue pour les néophytes du rock camisole, mais une fois franchi le sentiment de malaise,
Niandra Lades and Usually Just A T.shirt apparait comme ce qu'il est, un disque superbe, et, parce qu'unique, auquel John Frusciante n'a pas trouvé son équivalent depuis sa sortie, en 1994...
Something like trying to protect yourself all the
time, things like trying to outwit fate. Those things
can be the worst thing you can do for yourself
John Frusciante