I walked through stack of records and I hear voices. The records are calling out to me 'Play me! Play me!'. These things haunt me and I have nightmares.Mad Mike
I walked through stack of records and I hear voices. The records are calling out to me 'Play me! Play me!'. These things haunt me and I have nightmares.
We had our own world, of Mad Mike moldies oldies but goodies. That's what I termed them. It was unusual music that was not popular in the general world, only in the world that revolved around yours truly, Mad Mike Metro.
Hommage à 'Mad' Mike Metrovich, DJ fou et collectionneur impénitent qui officia sur WZUM de 1964 à 1967 et balança entre les oreilles des teenagers de Pittsburg les plus obscurs et les plus sauvages singles de l'époque. Ses programmations déclenchèrent un tel enthousiasme que, quelques mois seulement après le début des émissions, National Record Mart éditait l'album Mad Mike Moldies, premier d'une série improbable qui en compta officiellement quatre. La légende dit qu'avec la collection personnelle de Mike Metrovich, il en sortirait sans doute encore...
Voilà quatre ans jour pour jour qu'Hasil Adkins est parti défricher les territoires inconnus histoire de faire un peu le ménage avant l'arrivée d'Eric Purkisher. On imagine parfaitement la tronche des anges quand on sait l'affection particulière que portait The Haze aux bêtes à plumes... Le Dr Faustroll propose donc, en ce jour anniversaire, de se taper un 'Haze Lunch' commémoratif: Chicken Dips en entrée, suivi d'un plateau de Chicken Wings, puis, au dessert, une petite part de Chicken Pie, le tout bien évidemment arrosé de quelques gallons de vodka. Et, si jamais vous reprenez la voiture, tâchez de ne pas croiser... les poulets!
Comme il est tentant de parler d'ovni pour qualifier un album dont le concept repose sur la vie sur la lune à une époque où son univers demeurait encore très mystérieux. Concocté par Joe Meek et Rod Freeman, interprété par les Blue Men (le groupe de skiffle West Five), I Hear A New World se révèle être une aventure musicale et technique où guitare hawaïenne, petit piano, Clavioline et voix à la Alvin & The Chipmunks partagent la vedette avec les appareils impossibles concoctés par Joe Meek. On aurait cependant tort de prendre ce disque pour une seule prouesse technique ou un inventaire des possibilités offertes par la stéréophonie (ce qu'il aurait d'ailleurs pu être si Rod Freedman n'avait pas quelque peu freiné Joe Meek). C'est incontestablement une œuvre musicale, surprenante et visionnaire. En 1960, seuls quatre titres de l'album seront diffusés sur un sampler promo permettant aux professionnels de découvrir la stéréophonie, technique alors très peu usitée, et il faudra attendre 1991 pour que soit édité dans son intégralité cet étrange véhicule...
Second album de Danny Cohen (si l'on omet la compilation Museum Of Dannys) sorti en 2005 dans la foulée de Dannyland, We're All Gunna Die, malgré son titre et les thèmes abordés dans plusieurs chansons, n'est pas aussi désespéré qu'il y parait. Même si Danny Cohen continue de nous dresser le portrait d'une Amérique marginale et marginalisée, peuplée de loosers, de poètes laissés-pour-compte et de romantiques cabossés, cet artiste visionnaire nous dit aussi, dans son évangile si particulier, que les derniers seront les premiers et, à l'écoute de ce disque magnifique, on se dit qu'en ce qui le concerne, c'est imparablement juste...
À mille lieues des déhanchés et autres déglingués de l'écurie Sun, celui dont Sam Phillips voulait faire un nouveau Carl Perkins était un romantique exacerbé, plus enclin aux ballades, et qui préfèra cesser de chanter plutôt que d'avoir à mimer les rockeurs speedés en interprétant des titres qu'il n'appréciait plus que très modérément. Il se cantonne alors à écrire pour d'autres artistes jusqu'à ce que les Everly Brothers refusent 'Only The Lonely' que, sur l'insistance du producteur Fred Foster, il accepte d'interpréter lui-même. Le titre décroche la seconde place au Billboard et le grand public découvre enfin dans toute sa splendeur cette voix qu'Elvis Presley considérait comme la plus belle du monde, lui qui voyait en ce petit bonhomme joufflu et réservé son seul véritable rival. S'ensuivent près de six années au sommet, avec des titres magnifiques dont 'Running Scared', 'Pretty Woman' (que même les pires récupérations n'arriveront pas à faire passer pour une scie), 'It's Over', 'Working For The Man'... jusqu'aux deux drames consécutifs et absolus de sa vie: son accident de moto qui coûte la vie à sa femme Claudette, en 1966, et la perte de deux de ses trois fils, dans l'incendie de sa maison, en 1968. Il entre alors dans une période noire, que de graves problèmes cardiaques n'arrangent pas, pour entamer une longue traversée du désert émaillée de quelques oasis, jusqu'à ce Mystery Girl, qui contient parmi ses chansons les plus poignantes et dont il ne verra pas le succès... Discret jusqu'au bout, Roy Orbison tire sa révérence le 6 décembre 1988, peu de temps avant la sortie du disque...
En 1956, Dale Hawkins est vendeur chez Stan's Record Shop, un magasin de disques de Shreveport, Louisiane, dont le propriétaire n'est autre que Stan Lewis, responsable du label Jewel-Paula-Ronn-Records, versé dans le blues, le R&B, le gospel... Après ses journées de travail, il se produit avec son groupe dans les clubs locaux. Une nuit, ils décident d'occuper les studios de la radio KWKH (pour l'anecdote, l'une des premières stations du pays à avoir programmé Elvis Presley), après la clôture des émissions, afin d'enregistrer quelques titres, et Stan Lewis, qui distribue alors dans son magasin les disques du label indépendant Chess, va faire parvenir la démo à Leonard Chess, qui sortira le premier single de Dale Hawkins en juin de la même année...
Huddie 'ventre de plomb' Ledbetter, ainsi surnommé pour sa carrure et son endurance au labeur dans les champs de coton, naît en juillet 1888 et grandit en Louisiane, puis au Texas, où sa famille déménage. De son père, il apprend l'accordéon, de son oncle, la guitare, et de sa mère les gospels. Il commence très jeune à se balader à droite et à gauche, intégrant de ses rencontres toutes les figures musicales qu'il entend, délaissant rapidement l'accordéon pour la guitare huit-cordes puis douze-cordes. Il se marie à l'âge de 16 ans, ce qui ne l'empêche nullement de mener une vie particulièrement agitée dans les cabarets, où alcool, prostituées, rixes, forment alors, avec la musique, son seul univers. Il est incarcéré pour la première fois en 1916, pour agression. Il s'évade du pénitencier et se cache deux années durant sous une fausse identité, mais sa propension à jouer du couteau le reconduit au pénitencier pour trente ans. Sa réputation de musicien parvient aux oreilles de Pat Neff, gouverneur du Texas et grand amateur de musique, qui commence alors à se rendre régulièrement au pénitencier afin de l'écouter. Fait incroyable, ce gouverneur, réputé pour son intransigeance et sa fermeté, accordera son pardon à Ledbeally sur la foi d'une chanson, et il sera libéré au bout de sept ans de détention. Mais celui pour qui un couteau servait d'abord à couper le pain, puis la barbe, puis la gorge, retrouvera rapidement le chemin de la prison, cette fois au tristement célèbre pénitencier d'Angola. Aussi incroyable que cela paraisse, son talent va, là encore, l'en sortir. John Lomax, ethnomusicologue, responsable de l'American Folk Song of Library of Congress Recordings va remuer ciel et terre pour faire libérer ce musicien exceptionnel, l'embaucher comme chauffeur et homme à tout faire, et surtout le faire jouer devant un auditoire blanc dans les cabarets chics de New York. En peu de temps, pour paraphraser un titre du magazine Life, le méchant Nègre devient un gentil musicien, mais c'est le public folk de Greenwich Village, où sa musique et ses histoires sont accueillies avec un exceptionnel enthousiasme, qui va faire de Leadbelly une légende vivante qui, à l'instar de Skip James et quelques autres va donner naissance au white-blues revival des années 1960 et influencer à tout jamais le rock. Huddie Ledbetter meurt le 6 décembre 1949, laissant derrière lui un héritage musical inestimable immortalisé par les enregistrements réalisés par l'American Folk Song of Library of Congress Recordings.
Fort Worth, cinquième ville de l'état du Texas, fut, en son temps, une véritable pépinière de combos garage et sa scène compta parmi les plus représentatifs éléments du genre... Alors, et pour trois voyages, en route pour Fort Worth...
Bon nombre de musiciens américains connus ont fait leurs premières armes dans le garage sixties... "Et Bob?" dit l'âne... Ben non, pas lui, sinon gageons que ça aurait pu ressembler à Mouse & The Traps...
Voici donc l'intégralité des premiers balbutiements de Bruce Joyner, en 1978, au sein de The Stroke Band, dont la plupart des titres figurent sur les Outtakes de New Rose. Originaire de Valdosa (Georgie), le groupe, au sein duquel on trouve également Don Fleming, futur Velvet Monkeys et Dim Stars, enregistrera un unique album et un single durant sa courte existence. Mark Neill, futur guitariste des Unknowns, participera également à plusieurs sessions, mais n'apparait pas sur l'enregistrement final.
Sorti de nulle part, avec son rocanrol tordu et ses miaulements dignes d'un chat à qui on vient de marcher sur la queue, Dean Morgan enregistre ces quelques titres surréalistes dans les années soixante, sur son bien nommé label Rare... et on en saura pas plus!
Une session d'enregistrement en studio effectuée en une seule prise au mois de mai 1966 qui nous prouve, si besoin est, que les Remains restent un des plus grands groupes Garage US... Éditée en son temps par le controversé label parisien Eva Records sous le titre Live In Boston, cette session est ici épurée des faux applaudissements qu'Eva avait jugé judicieux d'ajouter afin de faire plus 'live'...
Conçu au départ comme un orchestre de rue portatif (on déballe et on remballe en deux coups les gros), les Violent Femmes entrent en studio en 1982 pour enregistrer ce génial premier album, qui oscille entre folk déjanté et country-punk farci de questions existentielles de la plus haute teneur, entre le haut des oreilles et le bas de la ceinture... des trucs essentiels, quoi! En bref, un trio doué d'un fichu don pour raconter des histoires (qui sont parfois les nôtres), avec un sacré sens du rythme et une bonne dose de second degré...
Bienvenue au royaume des Martiens, Vénusiens, sputnicks et robots de tout poil... et Guy l'Éclair de désespérer voir Eric Purkisher, toujours coincé chez les zombies, ne pas se pointer à ses soirées pourtant très rocanrol!
Bienvenue au royaume des goules, vampires, sorcières, loups-garous, zombies et monstres de tout poil... qui doivent certainement inviter Erick Purkhiser à leurs soirées rocanrol depuis qu'il a changé de résidence!
Sorti en 1989 sur le label New Rose sous la forme d'un double LP consacré pour une moitié à Bruce Joyner et pour l'autre aux Unknowns, ce disque fut, en son époque, un bonheur pour tous ceux dont les oreilles se languissaient de titres d'un groupe à la discographie parfaitement incroyable quant à sa teneur mais définitivement frustrante dans sa quantité!